Fondée en 1883 à l'initiative d'Alphonse Péphau, président de la Société d'Assistance pour les aveugles, l'École Braille, est devenue quelques temps plus tard l' "Institut départemental des aveugles de la Seine"; une création originale dont l'envergure fut telle que de nombreux pays se sont inspirés de son organisation et de ses méthodes.
Les origines
À l'origine, l'Institut répond en effet à plusieurs besoins et propose une large assistance à une population démunie qui était souvent réduite à la mendicité. Il assure l'enseignement primaire et professionnel aux aveugles de 3 à 21 ans et permet aux adultes l'exercice de métiers traditionnels au sein de ses ateliers (brosserie, vannerie, paillage et cannage de chaises, confection de couronnes de perles, confection de nattes). Il procure, en outre, aux ouvriers et ouvrières mineurs et majeurs un logement, moyennant une faible participation financière.
Il offre ainsi l'aspect d'une véritable "Cité dans la Cité", comportant les structures nécessaires à une vie que l'on souhaite au plus proche de la normalité.
Tout au long du XXème siècle, cette structure s'est énormément modifiée pour répondre aux besoins d'une population elle-même en évolution. Les mutations interviennent essentiellement à partir des années soixante-dix.
Les progrès de la médecine, ayant permis la diminution du nombre d'aveugles, ont eu pour autre conséquence l'apparition d'une nouvelle population handicapée visuelle, alliant troubles associés à la cécité ou à la malvoyance. Ces évolutions démographiques, associées à la crise économique, ont entraîné la reconversion des ateliers, devenus Trait-d'-Union, dans le conditionnement, puis récemment les prestations de service hôtelier (gîte relais Mosaïc, restaurant Côté Cour, Self-restaurant l'Escale, la location de salles pour les professionnels) et le détachement en entreprise des travailleurs de l'Esat.
Seul le cannage et le paillage de mobilier subsistent des anciennes activités professionnelles proposées aux travailleurs de l'Institut départemental des aveugles (l'IDA) durant plus de 80 ans.
L'Institut départemental des aveugles de la Seine devient ILVM
Peu à peu, l'IDA élargit ses premiers objectifs en accueillant également des enfants puis des adultes poly-handicapées ne présentant pas de handicap visuel. Pour répondre à ces nouveaux besoins, de nouvelles structures se créent au fil du temps.
C'est pour cette raison que l'IDA est devenue en 1999 l'Institut le Val Mandé pour tenir compte de l'élargissement de ses missions : la promotion de la personne handicapée.